DROIT DE GRÈVE : APRÈS LES TRANSPORTS, L’EDUCATION …

Publié le par sfoerta-aquitaine

Fédération Nationale de l'Enseignement, la Culture et la Formation Professionnelle
Information du mercredi 18 juillet 2007

DROIT DE GRÈVE : APRÈS LES TRANSPORTS, L’EDUCATION …

Le Premier Ministre a déclaré, hier soir à la télévision, à propos du « service minimum » : « La démonstration qui sera faite de l’efficacité du dialogue social dans les transports peut ensuite servir de modèle pour être étendu dans d’autres secteurs, dont l’Education. » Ces propos ont été repris par le Ministre de l’Education nationale ce matin à la sortie du Conseil des Ministres.

Cette déclaration confirme ce que le Président de la République avait indiqué aux Fédérations de l’enseignement le 11 juin dernier à l’Elysée : « Le service minimum : ce que je veux c’est que les enfants soient gardés à l’école les jours de grève. C’est une mission confiée à X.DARCOS.. » et répondant à une question : «ce sera à l’Education nationale d’assurer le service minimum.»

La Fédération dans son communiqué avait immédiatement réagi le 11 juin à la sortie de la réunion: «Concernant la proposition de mettre en place un service minimum dans les établissements scolaires sous la responsabilité de l’Education nationale, la FNEC FP FO a réitéré la position de la Confédération FORCE OUVRIERE de respect, sans aucune restriction, du droit de grève.»

Les syndicats FO de l’enseignement avec tous les syndicats des autres secteurs professionnels adoptaient au Congrès confédéral Force Ouvrière de Lille du 25 au 29 juin, la résolution sociale qui stipule:

«Le Congrès réaffirme son attachement indéfectible au droit de grève constitutionnel. Il refuse toute remise en cause ou contraction du droit de grève. En conséquence, l’avant projet sur l’instauration d’un service minimum constitue une attaque sans précédent sur le droit de grève.»

Le droit de grève est inscrit dans les droits collectifs acquis par les fonctionnaires avec leur statut en 1946. Il s’agit pour l’ « Education » citée par le Premier Ministre d’un secteur qui regroupe dans la Fonction Publique d’Etat la moitié des effectifs ( !) , sans compter les personnels de droit privé qui relèvent directement du code du travail

Au moment où les personnels de l’Education nationale et du Supérieur sont confrontés individuellement à la procédure de « l’évaluation » par leur hiérarchie directe qui se substitue à la « notation » susceptible de recours dans les organismes paritaires, l’obligation de se déclarer individuellement en grève deux jours avant signifie clairement une pression inacceptable sur chacun. Si ce n’est plus le syndicat seul mais le salarié qui doit déposer son préavis, par elle seule cette mesure modifie profondément et remet en cause le droit de grève

Comme le déclarait le secrétaire général de la Fédération le 11 juin à l’Elysée : « Vous exprimez, Monsieur le Président, le souci d’ouvrir un dialogue, si nous avons bien compris sans a priori ni préalable, sans annoncer à l’avance le résultat de ces discussions, chacun ayant évidemment ses positions et ses mandats. C’est également notre conception. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous considérons que le droit de grève ne doit pas être remis en cause, sous aucune forme. Pourquoi vouloir parler de « service minimum » en l’occurrence également à l’Education nationale, comme si, à l’avance, on pouvait considérer que les négociations ne pourraient pas aboutir et que nécessairement nous devrions rentrer en conflit ? . »

Alors que plus de 9000 postes sont supprimées pour la prochaine rentrée scolaire et que les universités sont confrontées à la loi sur l’autonomie, à la privatisation et la disparition des diplômes nationaux , la FNEC FP FO demande au gouvernement d’abandonner toute mesure visant à remettre en cause le droit de grève et d’ouvrir, en revanche les négociations nécessaires d’ici la rentrée qui vient.

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